Carnets de dessins :

Dessins, lavis, aquarelles.


Dans cette série vous verrez des croquis fait en déplacement ou des dessins et lavis préparatoires pour des toiles.

J'ai repris mes croquis rapides pour me détendre:
Ici ma cabane au milieu de mes maïs et de mes potirons.
C'est un travail à la plume d'oie et encre bistre soutenue par un lavis de brun et ocre sur papier Canson 16x22.

Je descends prendre un peu d'air le long de la Touques.
Dessin fait au ras de l'eau.
Plume d'oie à l'encre bistre rehaussée de lavis brun et ocre sur papier Canson 16x22. Travail dépouillé, suggéré, puisque les détails ici ne m'intéressent pas !

Au bord de la Touques. Dessin à la plume d'oie et encre bistre rehaussé de lavis brun et ocre sur Canson grain torchon 16x22. je n'ai pas dessiné les sacs-poubelles, ni les cadavres de bouteille, ni les papiers gras, ni les bouts de ferraille, ni les... enfin le décor normal quoi !

En ouvrant hier mon carnet de croquis pour faire mes plumes de bistre je retrouve cette aquarelle faite l'an dernier le long du canal de Caen, je l'avais oubliée. J'ai beaucoup travaillé l'aquarelle, c'est sympa, gentil et souvent plein de fraicheur, de l'aquarelle quoi ! Ca manque juste de caractère, de puissance émotionnelle contrairement aux dessins à la plume. Papier canson grain torchon 16 x 22.

Hier après-midi, beau temps, je traîne dans les rues de Lisieux pour faire quelques croquis.

Ici, un dessin à la plume encre de bistre rehaussée de lavis bistre et aquarelle, papier grain torchon 16 x 22. Essais de mise en place pour une future toile à l'huile, en supprimant tout ce qui gêne et là, parfois, il faut être malin.

Il est des coins de Lisieux maintenant difficiles à peindre ou a dessiner.

Un dessin rapide dans Lisieux, ici c'est la rue du Capitaine Vié, une rue historique . 
Pour qui ne connaît pas Lisieux, ce bout de papier coloré laisse rêver à une rue ancienne avec de jolies petites boutiques et certainement une vie très animée. Pour un lexovien, ce n'est plus que la moitié d'une jolie petite rue qui si elle était effectivement animée il n'y a pas si longtemps est devenue bien tristounette aujourd'hui et bien vide !
Plume encre bistre rehaussée de lavis bistre et aquarelle 24x33 sur papier grain torchon. Si le bas avec les anciennes boutiques est sympa les immeubles au-dessus sont d'un triste... Alors une solution faire un travail embrouillé (apparemment) pour harmoniser l'ensemble. Evidemment il faut supprimer toutes les voitures et les poubelles et les piétons par la même occasion ( ça c'est plus facile, il n'y a plus grand monde maintenant). Si cette mise en page préparatoire me satisfait je vais reprendre à l'huile sur toile.

Dessin bâclé et inachevé... peut-être, peut-être pas !
Ce croquis m'a posé un problème, problème auquel un dessinateur est rarement confronté et qui est pourtant habituel dans Lisieux... Je vous raconte sans pour autant vous obliger à me lire : L'autre jour je me décidais à reprendre des croquis d'un endroit isolé de Lisieux, j'ai en préparation plusieurs toiles de cet endroit. Rien n'est plus pénible qu'un artiste en recherche de son emplacement pour peindre ou dessiner, un pas à gauche, deux pas à droite, ou demi-tour, que c'est compliqué et bien souvent pour pas grand chose, mais c'est ainsi. Un photographe n'a pas le même soucis, il peut mitrailler sous différents angles. Mais un peintre va devoir installer tout son matos pour un bon moment et même si c'est pour faire un petit dessin de rien du tout. Donc me voici en recherche du bon angle qui ne met que la partie inférieure du motif central en lumière. Hélas cet endroit, à priori tranquille est entouré d'une pelouse qui comme toutes les pelouses de la ville est un monstrueux crottodrome qui pue... je trouve enfin un espace vaguement acceptable pour installer mon trépied et sortir ma feuille de papier et commencer... un maître et son chien vient crotter près de moi (ça pue) et dix minutes après idem, encore plus près... (ça pue plus), toujours l'incivisme local... et quand le troisième chien se profile à l'horizon je termine rageusement et rapidement pour... foutre le camp !
Dessin à la plume métal sur Canson rehaussé de lavis en bistre.

Les puristes, ceux qui jugent mais n'achètent rien aux artistes, diront de ce croquis rapide << Voici une aquarelle du dessinateur >> et ne s'étendront pas sur le sujet puisqu'à leurs yeux de "connaisseurs" ce serait une œuvre bâtarde... Jugement qui, s'il m'était fait les yeux dans les yeux, serait rapidement réduit à néant. Ce petit machin est un croquis, une note, une ébauche, enfin tout ce que vous voulez, exécuté rapidement sur place en 10 minutes. Faites en autant et revenez me voir. Soyons très modeste, ce n'est qu'une étude pour voir si une toile à l'huile plus grande serait intéressante. Peu de chose en vérité, quelque larges coups de pinceau d'aquarelle pour signifier le sujet, les volumes, les lumières, les tons. Puis pour aider le souvenir, indication des lignes majeures du motif à larges et libres traits de plume d'oie à l'encre bistre. La plume d'oie(ou autre animal) m'est tellement familière dans sa grande facilité d'expression rapide que je fais toutes mes études ainsi. Finesse ou amplitude du même trait n'est possible qu'avec ce type de plume, impossible avec une plume métallique, le secret... ne pas faire de pâtés !
Aquarelle rehaussée de plume d'oie encre bistre, canson 24x32.

Miles Davis (que je peux écouter en boucle) disait << Pourquoi jouer toutes les notes puisqu'il suffit de ne jouer que les meilleures>>. Sous cette apparente simplification de la musique (oui, le jazz est de la musique), se cache réellement un idée de génie : Est-il nécessaire d'en faire trop ? C'est applicable exactement de même manière à la peinture, au dessin, à l'art ! L'essentiel n'est-il pas justement l'essentiel ? Oui, tout peut exister et tout le monde de l'art peut s'exprimer comme il le sent, cependant parfois l'essence même des choses, en figuratif comme en abstrait (le contemporain est a ranger dans une autre case, derrière le tiroir caisse) doit faire abstraction du parasitage de l'inutile ! Ce dessin n'exprime que l'essentiel, la ligne des courbes, la place exacte des branches dépouillées dans l'espace, l'eau de la rivière est suggérée, la profondeur existe par un jeu de traits des plus simplistes.
Plume d'oie à l'encre bistre et rehaut de lavis sur Canson 24x32

Un Lieu abandonné, un peu de nostalgie pour faire ce dessin à la plume et lavis, je n'obtiens toujours pas de contact pour entrer dans cet endroit privé Le manoir des Mathurins à Lisieux.

Plume d'oie et lavis 24 x 32 Canson à grain torchon.

La commune d'Orbec, près de Lisieux, des maisons à colombages et des rues tortueuses comme le Lisieux d'avant guerre. Ici un croquis rapide au bord de l'Orbiquet, une petite rivière qui offre un charme bucolique à tous les peintres.

 Exécution rapide, ici pas de recherche de détails, simple suggestion d'une ambiance, d'un éclairage.

Lavis d'aquarelle rehaussée de plume métal en sépia 24 x 32. papier Canson grain torchon.

 Ce genre de croquis rapides (en fait un véritable travail d'archives comme savait si bien faire Eugène Boudin) est très important. Cela permet de s'immerger dans le sujet de nouveaux paysages, d'analyser surtout la luminosité et la composition future. Ces deux croquis sont réalisés d'abord en touches larges à l'aquarelle et ensuite repris à la plume en sépia. Pas trop de détails qui parasitent, une impression de légèreté qui permet à l’œil de s'imprégner juste et vrai ! 

Ces deux dessins, lavis d'aquarelle rehaussé de bistre à la plume ont été faits sur le bord de mer à Port-Blanc, un endroit magique pour peindre. Attention à la marée, tout change en peu de temps.

Papier Canson grain torchon moyen 16 x 22.

Aquarelle rehaussée à la plume d'encre sépia et bistre. Réalisée récemment tout près de Lisieux, vous reconnaissez ?
Cette technique que j'affectionne particulièrement permet de noter rapidement la première impression que suggère un paysage, avec sa lumière principalement.
A vous de me dire si vous reconnaissez...

Ce sont les ruines du vieux château fort de Fauguernon.
Il suffit de peu de chose, un coin pour s’asseoir, un bloc de papier Canson 25x34, et une plume d'oie, plus une minuscule boîte d'aquarelle et quelques flacons d'encre. J'imagine trois ou quatre élèves autour de moi... mais là je plaisante, de nos jours on peint et on dessine d'après photos !

 

 

Un simple dessin rapide à l'encre de chine, plume métal, un travail au trait juste pour noter l'enchevêtrement des vieilles maisons et des tours de l'ancien château fort au bord de l'eau. Voici Sablé et ses berges typiques en centre ville, la rivière c'est la Sarthe, une belle et large rivière. Ici c'est toute mon enfance qui garde intact ce lieu tranquille. 

Même dessin de Sablé en version lavis sépia.

Ce nouveau dessin, une plume d'encre bistre rehaussée d'un léger lavis d'aquarelle. Plume métal sur papier Canson 27 x 35.
Cette technique (aquarelle du dessinateur) permet de noter rapidement une ambiance moins terne qu'un simple lavis sépia par exemple et est une bonne préparation pour faire une toile, mais ça ce n'est pas faisable actuellement.
Le motif représente la grande galerie du manoir des Mathurins à Lisieux. Cette galerie exposée plein Ouest permettait de soigner au grand air les malades de l’hôpital du centre ville tenu au XVI ème siècle par les religieux Trinitaires plus souvent appelés Mathurins (origine parisienne). La beauté bucolique sur ce dessin n'est qu'une illusion puisque tout tombe en ruine. Sur l'autre versant Est de la toiture les destructions sont impressionnantes, charpente et tuiles arrachées partout, quand à l’intérieur ce doit être terrifiant !
Le manoir des Mathurins à Lisieux. Plume et lavis de bistre sur papier Canson 22 x 27
Cette vue paraît un peu triste, elle l'est en réalité. Les bâtiments ont été construits vers le XVI ème siècle au fond de la vallée de la Touques en bordure de l'ancienne voie romaine menant de Lisieux vers la côte. Il est probable que l'accès se faisait dès l'origine par cette voie, la départementale actuelle n'existant pas. La voie de chemin de fer Lisieux-Deauville passe entre la voie romaine et le fleuve. Au-delà c'est l'immense zone d'activité de Lisieux avec d'immenses entrepôts en tôles, des usines, des supermarchés. Sur ce dessin il n'y a pas de ciel, les traînées dans l'arbre matérialisent le fond de colline sur la hauteur et masquent toutes les entreprises qui envahissent les bords de la Touques. Ce grand chêne est un soucis, ses longues branches balayent le toit, plongent dans la charpente et détruisent peu à peu à chaque tempête.
Plume et lavis de bistre sur papier Canson 22 x 27
Partie sud du Manoir des Mathurins à Lisieux, bordant le chemin de la planche aux hards.

 

 

 

Plume et lavis de bistre sur papier Canson 22 x 27
Une partie du Manoir des Mathurins à Lisieux, pavillon Nord.

Le paradoxe artistiquement parlant est qu'à quelques dizaines de mètres de chez moi, en pleine ville, les merveilleux petits chemins creux, survivants mal entretenus de notre vie du moyen âge et traces de l'époque gallo-romaine (véridique) m'attendent. Ce dessin hâtif va m'inspirer pour le réutiliser aujourd'hui, il est super beau comme ça et je vais essayer, en calant une toile vierge sur mon chevalet d'atelier de confiné respectueux de la loi, d'en faire un truc sympa et bucolique en couleurs et en lumière... affaire à suivre !

Afin de ne pas perdre la main, je viens de croquer ceci à la plume et encre de Chine sur Bristol 24x30.
Survivance abandonnée des anciens remparts du Moyen-âge de Lisieux.
Travail à la plume d'oie, encre sépia, lavis de sépia, de brou de noix et d'encre de Chine. 24 x 32
Comment vous dirais-je ce que je ressens lorsque je passe à pied devant cet endroit, à cent mètres à peine de ma maison, bien loin des fastes ostentatoires pieusement touristiques. Ici jamais de procession, personne pour faire le plus discret signe de croix, personne pour y faire la moindre prière, et que signifie un bon dieu noir en ce lieu (c’est son nom). Enfermé dans mon atelier comme un moine en sa cellule, je ne peux même pas en cette semaine sainte me poster sur le trottoir devant cette croix pour en faire un dessin, les soldats de Ponce Pilate m’infligeraient 135 € d’amende. Il me reste alors la mémoire visuelle pour me guider, la mémoire qui ne serait pas troublée par des odeurs d’encens et des chants nasillards, la mémoire aussi de savoir ce que signifie ce mini Golgotha. Au Moyen Age, ici s’élevait une chapelle et un petit hospice où se réfugiaient les malheureux atteint de la peste pour s’y faire soigner et pour y mourir par centaines!
Quelle similitude aujourd’hui face à notre peur d’une mort par cette contagion angoissante qui vient d’envahir le monde. Se réfugier dans une attitude égoïste est pire que tout, se réfugier dans la prière est sans doute pour certains une ressource pour ne pas sombrer dans le désespoir, mais si futile, se réfugier dans l’espérance d’une foi que l’on a souvent complètement oublié est simpliste, car ce ne sont ni les envolées des cloches, ni les gouttes d’eau bénite, ni les grandes homélies faites de mots moyenâgeux qui vont tuer ce virus digne du Malin. Et ce pauvre Christ sur sa croix, lui dont la vie a été offerte pour nous ne peut que nous regarder souffrir et nous agiter comme les naufragés sur le radeau de la Méduse. Lui aussi a été abandonné à son sort par un Dieu jaloux et endormi. Le sanglot long d’un violon sous des ruines est sublime, le poème de Francis Jammes, merveilleusement chanté par Georges Brassens, laisse à penser que l’homme sur terre doit rester proche de l’homme sous peine de déchoir. Finalement, à la fin de tout, il ne reste qu’une pensée qui soit digne, << aimez-vous les uns les autres >>, c'est-à-dire n’oubliez personne, quelque soit sa condition, quelque soit sa couleur de peau, quelque soit sa différence. Prier égoïstement sous les ors et les déguisements ne sert à rien, ne sert à personne sinon à soi-même en oubliant les autres, même en disant le contraire. N’importe quel sorcier peut faire croire qu’il pleuvra dans le désert, mais les incantations ne réduiront pas à néant le mal caché sous le sable. Seul l’homme peut sauver l’homme.
Ne me lapidez pas, toute cette semaine je travaille devant mon chevalet en écoutant en boucle l’intégrale de la passion selon Saint Mathieu de Jean Sébastien Bach, et je pense que si quelqu’un a une âme, alors qu’il s’en serve !

 

 

 

 

Une ébauche, plume de bistre rehaussée d'aquarelle. Etude pour une future toile. Cette vue est faite depuis Hauteville en bordure de l'arboretum.

Un dessin à la plume, encre et lavis de bistre. la rue du docteur Degrenne. Une rue ancienne dont l'authenticité se ressent dans ce dessin même si cette rue n'est qu'un parking aujourd'hui.

 

 

Une ébauche pour étude d'une future toile. Un coin de la rue Aristide Briand (ancienne rue de la Paix).

 

Lisieux, chemin du moulin. Une ébauche pour étude d'une future toile. Un coin de la rue Aristide Briand (ancienne rue de la Paix). Variante plume sépia et lavis brou de noix.

 

Chemin du Moulin, croquis rapide, plume encre de Chine.

 

 

Encore le chemin du Moulin, plume encre bistre rehaussée de lavis d'aquarelle.

Ce dessin, plume et lavis rapide (la sentinelle de Port-Blanc en bordure de mer) en prévision d'une toile, le cadrage serré ne me convient pas, trop d'importance à ces roches bizarres. C'est le genre d'emblème touristique à éviter de mettre trop en avant sur une toile à l'huile, en croquis c'est fort bien.

Une simple plume rehaussée de lavis aquarelle, un motif de bord de mer en Bretagne à marée descendante.

Dessiner comme ça, à main levée, à la plume et avec une minuscule boîte d'aquarelle est un bonheur que je souhaite à tous les peintres amateurs, mais je n'en rencontre que bien rarement.

Travail épuré et cependant pas facile à mettre en place rapidement, l'important est de réfléchir l'atmosphère. Une "admiratrice bretonne" m'écrivait <c'est tout à fait ça, il ne manque que l'odeur du varech>> ce à quoi j'ai répondu <<sans doute, et pourtant j'ai dessiné à l'encre sépia qui comme tous les bretons savent est fabriquée avec de l'encre de seiche ! Dessiner, peindre offre toujours de belles rencontres !

 

Plume encre de chine rehaussée de lavis.
La grande difficulté pour dessiner ce genre de croquis à Lisieux est de travailler avec un filtre... un genre de filtre qui élimine tout ce qui parasite l'espace et il y a autant de parasites que de paysage !
Plume de bistre et lavis aquarelle :
Lisieux. La petite chapelle Notre Dame de Lourdes, vue de l'arboretum.
L'arboretum de Lisieux est un endroit magique, vide de promeneurs et propice à faire ce genre de dessin en toute tranquillité.
Ceci, je le répète, n'est pas ce qu'il convient d'appeler une aquarelle, c'est plus "enlevée", rapide et avec comme seul objectif de noter rapidement la sensibilité d'un lieu. J'adore faire ce genre de travail, c'est moins "léchée" qu'une aquarelle, c'est plus vif, plus incisif.
Plume de bistre et lavis d'aquarelle :
Lisieux. Le dôme de la basilique vue de l'arboretum.
La Basilique ici n'est qu'évoquée, le plus légèrement possible, et c'est cependant le thème central du dessin.
Plume encre de Chine rehaussée de lavis d'aquarelle.
Ne vous étonnez pas de voir tant de végétation au pied de l'abside de Saint-Jacques, j'ai utilisé en référence une ancienne aquarelle que j'avais déjà réalisée il y a plusieurs années. Aujourd'hui le lieu est dénudé, tout blanc, un bien ou un mal ? Peu importe, pour peindre ou dessiner je me moque de tout ça !
Tout le charme et la poésie d'une porte en ruine, et encore je l'ai rendue plus belle que la réalité, au cœur de la ville (à Lisieux)...
Pour les jours qui viennent, je vais vous proposer une nouvelle série de dessins exécutés avec peu de moyens.
D'abord une plume d'oie, un papier à léger grain, un vulgaire pinceau rond, de l'encre de Chine et du brou de noix.
Le maniement d'une plume d'oie est simple et compliqué à la fois, il faut savoir la tailler et cela s'apprend, le tracé sur le papier peut se faire dans tous les sens, contrairement à une plume métallique, à condition de "caresser" le papier. Déliés et pleins, légèreté ou vigueur, ceci permet de varier les effets et de donner de la structure au dessin. Ensuite un rapide lavis de brou de noix au pinceau en ménageant les lumières et pour terminer quelques touches de lavis à l'encre de Chine.
Ce dessin a été fait dans la même journée que la vieille porte en ruine de l'allée Lemercier, ma plume d'oie un peu usée (je n'ai pas voulu la retailler) donne des traits plus durs, plus proche d'un calame (bambou taillé). Encre de chine avec lavis de brou de noix rehaussé d'encre de Chine.
Ceci se cache derrière la chapelle Notre Dame de Lourdes à Lisieux.
Cette vieille pompe est vraiment délabrée et inutilisable. j'avais, il y a quelques années écrit un texte à son sujet :
<<Quelle belle pompe en fonte! Elle est morte, mais des mains pieuses s'en sont servi longtemps pour arroser des fleurs sur les trois tombes des religieuses. Le cimetière a été saccagé cet été, personne n'en parle à Lisieux, tout le monde s'en moque. Le manque de respect devient la règle absolue !>>
Depuis, hélas la pompe a été arrachée, elle pendouille lamentablement.

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